44 RUE JAUNE : blog de créations poétiques et de billets d'humeur. « Tel un mystère irrésolu, telle une fable inachevée, le "44 Rue Jaune" thésaurise les ingéniosités littéraires les plus diverses des personnalités du domaine public. » Sont donc traités ici avec lyrisme et spiritualité les thèmes bien connus de notre condition à tous : l’homme face à lui-même dans sa quête des vérités hypothétiques de son existence. Sous le réverbère bienveillant du « 44RJ », des tragédies fragilisantes, des étourderies lucides et des projets ludiques sont livrés au lecteur avec une grande humilité dans le dessein du dépassement continuel. Toute reproduction, toute citation, même partielles, sont formellement interdites sans l’accord des auteurs. Toute demande d’autorisation doit être adressée exclusivement à l'email suivant : 44ruejaune@chienjaune.net

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samedi 7 mars 2009

MAILLOT JAUNE

Fresques gargantuesques
De jets iconoclastes
De fantasmes et de gestes
Concourant aux jours faste

Chien Jaune à l'E.P.O.
Aux hormones d'un maillot jaune
Bousculant au passage
De fortune les barrages

La chasse étant ouverte
Plus rien n'a d'importance
Ni les gains ni les pertes
Des vaines équidistances

Fontaines de sillons
Sur territoire immaculé
Demain disparaîtront
En catafalques et mausolées

Genoux et coudes écervelés
Sacs de neurones consécutifs
Ont engagé le palliatif
D'un peloton de charité

La victoire me pleure les yeux
Autant qu'une vache qui rit
De triompher, il n'est laborieux
Que si l'on refuse la chinoiserie

Je défierai ma surbrillance
Et lui ferai la courte échelle
Je lui imposerai la cadence
Des théories universelles

Les perles de l'effort
conflueront vers mon pissat
Et flanqueront les abords
D'un nouveau lac Titicaca

Faunes et flores assermentées
A l'époque puis à l'épopée
Aux coloris de canaris
Aux colorants de pissenlits

Vêtiront de leur envie
Cet ensemble de lieux-dits
Au chien de paradis perdu
Aux grands airs de pari tenu

Nous nagerons en napalmés
Désentubés et en apnée
Au milieu d'autres cyclidés
Pour un maillot jaune excellé

A jamais sublimé

(©2009 Dalido Mastrangelo, Bruxelles, BE)

Sites du Chien Jaune :
http://www.chienjaune.net/
http://www.myspace.com/chienjaunemusic

dimanche 29 juin 2008

PAYSAGE ET BRIN D’HERBE

J’aime la vie.
J’aime la mort.
J’aime l’éternité.
J’aime l’éphémère,

La couleur de la nuit,
La caresse de l’air ;
Oui, j’aime tous les bruits,
Le silence y compris.

J’aime la nature.
J’aime les racines.
J’aime les feuillages.
J’aime les écorces,

Tous leurs partages,
Tout de leurs unions ;
Oui, j’aime tous les cris,
Le silence y compris.

Quand la sève fait rage,
Qu’elle se calme enfin.
Une autre se dégage,
C’est le lendemain.

J’aime le futur.
J’aime le passé.
J’aime le présent.
J’aime l’éternité,

Le regard éclairé,
Les yeux clos à jamais ;
Oui, j’aime le paysage,
Où le brin d’herbe naît.

(©2005 Christine Messens, Liège, BE)

Mémoires et Christine Messens :
http://www.art-memoires.com/lettre/lm2123/22ulgheintz.htm
http://www.art-memoires.com/lettre/lm2426/26ulgdewitte.htm

mercredi 25 juin 2008

J’ÉCRIS

J’écris
Mes souvenirs d’asphalte
Rangés
Serrés
Mes rubans de colères
Mes rêves en éventail
J’écris

J’écris
Mes amours sans partage
Mes soleils radieux
Et ces chimères qui s’évadent
Oxydés par le temps
J’écris

J’écris
Mes rafales incertaines
Au cœur du brasier
Au feu de mes envies
De mes partages
De mes ratures
J’écris

J’écris
Sans penser à demain
Quand l’espoir se teinte de gris
Avec la peur
Et le vide
J’écris

J’écris
Ces pensées dérisoires
Qui malmènent ta vie
Qui s’accrochent à ton regard
À tes fadaises
À tes vérités sans fard
S’échouant sur mon rivage
J’écris

J’écris
Pour ta bouche qui m’inspire
Pour ton sexe que j’envahis
Pour ton cœur qui me frôle
Et ton corps tagué de mes désirs
J’écris

J’écris
Entre les lignes
À perte de vie
Dans le silence de mes mots
La passion en bannière
La folie déguisant mon décor
J’écris

J’écris
Tous ces instants fragiles
Ces poussières éphémères
Mes restes d’ivresse
Et ces jours de fièvre
De douleurs enivrantes
J’écris

J’écris
Pour passer le flambeau
La lave qui jaillit
En multiples clins d’œil
Mes utopies
Mes thérapies
J’écris

J’écris
Sans me lasser
Sans faiblir
À l’orée de mes peurs
De mes croyances
De ma conscience
J’écris

J’écris
Pour prouver que j’existe
Pour laisser mes rêveries
Mes oublis
Mes passions
Dont les fruits rafraîchissent
J’écris

J’écris
Pour vaincre la peur
Pour sauver tes violences
Avec ardeur
Avec émotion
J’écris

J’écris
Pour me mettre nu
Devant vos silences

(©2005 Bernard Pichardie, Marseille, FR)

Blogs officiels de Bernard Pichardie :
http://chantsongs.centerblog.net/
http://chantsongs.musique.com/

mardi 17 juin 2008

UNE ANCIENNE ECRITURE

Une ancienne écriture
Aux entrelacements bleus
Et le parfum des feux du soir
Leurs volutes
Le cœur serré par tant d’avenirs
S’ouvrant aux veines du temps
Et la légèreté de l’enfance

Entre les murs et les éclats de verre
Se glisser par la poterne
L’horizon s’illumine alors
Des chorales innombrables
Des murmures et des appels
Un seul sentier
Évite tous les obstacles

Déchiffrer les pelages des fauves
Résoudre les équations
La profondeur du vide
Mais dans un potager émeraude
Deviner le sens du plaisir
Celui de la douceur des joues
Et des larmes

(©2008 Jacques Mercier, Bruxelles, BE)

Blog officiel de Jacques Mercier :
http://jacquesmercier.skyrock.com/

PHARE D’EAU

C’est un phare d’eau, si lourd si haut…
Planté en plein cœur du poids de l’eau…
Abandonné par les bateaux,
Il erre mais tique à chaque flot…

C’est un phare d’eau aux bras zéro…
Jadis étouffés par de plus grands halots…
Tel un modeste Cyrano,
Il joute avec les maux, tantôt… bientôt…

Les loups de mer et les corsaires…
Ont sorti l’amulette face au revers…
Du Grand Ressac et de la Mise en Vrac…

C’est un phare d’eau qui effare l’homme…
Par ses efforts, par son zéphyr…
Un faramineux disfarniente, en somme,
A tout mirador faire pâlir…

C’est un phare-sœur, un double au cœur…
Qui parfois nous chavire à l’intérieur…
Il est à l’art d’heure comme le tic est au tac…
A l’hâtier d’heure comme le bic est au bac…

Les esquimaux, les komodos,
Barbotent encore incognitos…
Aux confins de sa longue robe…
Mais demain seront hydrophobes…

Les boucaniers, les armateurs…
Ont brandi la mascotte face au malheur…
Du Grand Ressac et de la Mise en Vrac…

C’est un phare d’eau qui effare l’homme…
Par ses efforts, par son zéphyr…
Un faramineux disfarniente, en somme,
A tout mirador faire pâlir…

(©2007 Dalido Mastrangelo, Bruxelles, BE)

Sites du Chien Jaune :
http://www.chienjaune.net/
http://www.myspace.com/chienjaunemusic